Canon a mis sur le marché une série d’appareils photo télémétriques entre la fin des années 1960 et le début des années 1980. Le Canonet QL 19 appartient à cette série de modèles réputés pour leur qualité de fabrication et leur optique. C’est un boitier argentique qui constitue un excellent choix pour les personnes à la recherche d’un télémétrique performant embarquant l’ensemble des fonctions clefs.
Sommaire
Design
L’allure du Canonet QL 19 est ultra classique et reprend tous les codes des autres télémétriques produits à la même époque. Bagues de sélection des vitesses et des diaphragmes situées autour de l’objectif. Sur le dessus du boitier, levier d’armement placé à droite, manivelle de rembobinage à gauche…en cherchant bien on trouve quelques points plus originaux : la trappe pour la pile contrairement à une majorité de télémétrique, ne se dévisse pas. Il s’agit d’un bouton que l’on pousse sur le côté.
Quand on prend l’appareil en main, la sensation de robustesse est immédiate. Affichant 620g à la pesée, le QL 19 pèse son poids. Les matériaux utilisés sont nobles et l’ensemble respire la qualité de fabrication.
Les dimensions du Canonet (120 x 75 x 60 mm) en font un appareil qui se glisse difficilement dans une poche, mais qui n’est pas non plus le plus encombrant de sa catégorie. Certains concurrents directs, comme le Minolta Hi-Matic 9 ou l’Olympus 35 SP, sont un peu plus imposants. Ces derniers sont peut être un peu plus beaux aussi, mais je ne suis pas sûr d’être 100% neutre ici, ce point restant soumis à des appréciations largement subjectives.
Il a été produit, comme les autres modèles de la série Canonet, dans deux coloris différents. On le trouve avec ses parties métalliques soit grises, soit noires. Cette dernière version, plus rare, se vend généralement à un tarif plus élevé.
Fonctionnement
Réglage de la sensibilité
La sensibilité du film se règle via un levier discret placé sur le côté de l’objectif. On l’enfonce avant de le pousser dans un sens ou dans l’autre pour choisir une valeur, de 25 à 800 iso. La valeur sélectionnée est visible à travers une petite fenêtre placée sur le dessus de l’objectif.
Chargement du film
Le chargement se fait de façon très classique. On ouvre le dos du boîtier en tirant à fond vers le haut la manivelle de rembobinage. Le film se place dans la chambre placée à gauche. Après avoir assuré le blocage de la pellicule en enfonçant la manivelle, on vient positionner l’amorce sur la droite. Les versions QL disposent d’un système bâptisé Quick Load, censé favoriser un chargement rapide. Lorsque vous refermez le dos, une plaque spéciale vient en effet faire pression sur l’amorce du film pour assurer que celui ci est bien entraîné par les roues crantées lorsque vous actionnez le levier d’avancement. Une petite fenêtre située sur le dos de l’appareil vous signale alors si le film est correctement chargé. Globalement, rien de révolutionnaire. Il s’agit simplement d’un moyen de faciliter une étape qui n’est d’ordinaire pas sujette à problème.
Le mode automatique
L’appareil est équipé d’une cellule qui peut déterminer l’ouverture du diaphragme en procédant à une estimation de l’exposition. Pour utiliser l’appareil en mode automatique, vous devez disposez d’une batterie de type PX625 (remplaçante des anciennes piles 1,3V au mercure)… en plus d’une cellule fonctionnelle, ce qui n’est jamais couru d’avance lorsque vous achetez un vieil appareil photo de ce type.
La bague de réglage de diaphragme doit être positionnée sur le A pour fonctionner en mode automatique, qui a recours à la cellule. La cellule tient compte de la sensibilité du film sélectionnée et de la vitesse d’obturation retenue. Il ne vous reste qu’à choisir celle-ci.
Les utilisateurs les plus à l’aise choisiront directement un temps de pose directement sur la bague de réglages des vitesses. Mais plus loin sur cette même bague figurent également trois pictogrammes différents : une fenêtre (symbolisant la photo d’intérieur), un nuage et un soleil. En tournant la bague vous calez un de ces symboles (des entre-deux sont possibles) en face du levier avec lequel vous avez marqué la sensibilité du film. Les photographes les moins confiants et les grands débutants peuvent donc déterminer une vitesse d’obturation en passant par ce système qui les laisse choisir le picto correspondant le mieux aux conditions de lumière dans lesquels ils se trouvent.
Le mode manuel
Les photographes très à l’aise, ou bien ceux qui ont un exemplaire avec une cellule défectueuse peuvent tout à fait utiliser l’appareil de façon complètement manuelle. Pour cela il leur suffit de quitter la position A sur la bague des diaphragmes pour sélectionner la valeur de leur choix. Puis de sélectionner une vitesse d’obturation.
L’obturateur du Canonet QL 19 n’est d’ailleurs pas alimenté par la pile, si bien que vous pouvez parfaitement continuer à utiliser le Canonet si vous ne disposez pas d’une batterie, en opérant manuellement.
La visée et la mise au point
Dans le viseur, sur le côté droit, l’ouverture du diaphragme est rappelée avec une aiguille qui apparaît en face de la valeur retenue. La jauge comprend, en haut et en bas, des zones rouges qui indiquent respectivement des cas de surexposition ou de sousexposition.
La mise au point s’opère en faisant tourner la plus grosse des bagues situées autour de l’objectif, que l’on peut mouvoir à l’aide d’un ergot. Il faut faire coïncider la vue globale à travers le viseur avec la zone apparaissant dans le rectangle central, qui s’y superpose. Comme sur tous les télémétrique de ce type, il est parfois délicat d’être très précis dans la mise au point.
Verdict
Le Canonet QL 19 se positionne au final comme un très bon compromis dans la gamme des Canonet. Il offre une ouverture de diaphragme avantageuse par rapport au modèle 28, et n’a pas grand chose à envier au modèle QL 17, qui est très souvent proposé à des tarifs excessifs. La qualité de fabrication de cet appareil photo argentique force le respect.
Avantages et inconvénients du Canonet QL 19
On aime
- Optique lumineuse
- Robustesse et qualité de fabrication
- Fonctionnements Manuel ou Auto
On aime moins
- Prix parfois élevé
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