Test du Ricoh 500G (Ricoh)

25 août 2018
Appareil photo télémétrique Ricoh 500G

Encore un télémétrique datant de la période sixties/seventies ! Certes, mais le Ricoh 500G possède pourtant des caractéristiques qui font de lui un appareil photo très attrayant. Faisons ensemble le tour de ce modèle vintage.

Le Ricoh 500G a été commercialisé au début des années 1970. Il est assez représentatif de son époque et propose une alternative solide à l’Olympus 35RC, avec lequel il partage plusieurs caractéristiques, par exemple.

Ergonomie et design

Premier point commun du Ricoh 500 G avec les autres télémétriques de sa génération : l’ergonomie globale des commandes. Elle est assez convenue et standard.

Sur le dessus de l’appareil, à droite, se trouvent le déclencheur et le levier d’armement. Celui-ci est court, et le bout est couvert d’un petit revêtement noir. Les compteur de vues est positionné juste à côté comme souvent, à proximité de ces deux éléments.
La griffe pour le flash est centrale bien sûr, et sur la gauche se trouve la molette qu’il faut déployer et tirer pour ouvrir l’appareil.

Sur la face avant, les bagues de réglage des vitesses, du diaphragme et des distances pour la mise au point sont accessibles sur le canon de l’objectif.

Sous le boîtier se retrouvent, de façon très standard, la trappe pour la pile, le pas de vis pour une fixation sur trépied, le bouton de déverrouillage sur lequel appuyer avant de rembobiner.

Notez la forme particulière du déclencheur sur ce modèle.

Notez la forme particulière du déclencheur sur ce modèle.

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Dans son allure générale, le Ricoh 500G est donc très proche des autres télémétriques bâtis à la même époque.

Quelques choix dans le design donne toutefois au Ricoh 500G une certaine singularité.

Le nom du modèle, 500G, est inscrit en lettres noires (à l’exception du G, en rouge) sur le métal de la partie haute, sur le devant de l’appareil.

Les pièces de cuir noir, sur la façade et au dos de l’appareil, ne s’étendent pas aux côtés du boîtier, contrairement à ce que l’on peut voir sur la majorité des appareils concurrents.

Un détail qui distingue ce modèle des autres petits télémétriques de la même époque : le déclencheur. Sa forme en champignon, avec une surface plus large au sommet, donne à l’ensemble de l’appareil une petite touche originale en effet.

Notons que l’appareil existe dans deux coloris différents : chromé et noir. Enfin, les caractéristiques techniques : 111 x 71 x 56 mm, pour un poids de 580g.

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Fonctionnement

Pile ou pas pile ?

Rien que du très classique pour cet appareil qui vous demandera de vous munir d’une pile de type PX675 (ou pile zinc air qui se trouve facilement) si vous souhaitez pouvoir vous reposer sur la cellule pour la mesure de l’exposition du mode semi automatique -on y revient plus bas. Sachez en tout cas que la batterie n’est pas indispensable : libre à vous de vous en passer pour un usage qui devient alors complètement manuel. Vous pourrez toujours vous référer à un posemètre, comme je le fais avec la plupart des appareils de ma collection.

Régler la sensibilité

Pour régler la sensibilité du film, jouez avec les petits ergots placés autour de l’objectif,quand vous regardez celui-ci de face. Un disque tournera pour faire défiler des valeurs allant de 25 à 400 iso. Assez standard pour ce type d’appareil photo.

Charger le film

Pour déverrouiller le dos, il faut comme mentionné plus haut déployer le petit bras intégré à la molette présente sur le dessus, avant de le tirer vers le haut. Vous pourrez placer votre bobine de film à gauche, et tirer l’amorce pour l’introduire dans une fente réceptrice, sur la droite. Comme toujours, faites avancer votre film en tirant sur le levier d’armement et en déclenchant quand il se stoppe. Fermez le dos, et répétez l’opération jusqu’à ce que le compteur de vue vienne se positionner sur le 1. L’appareil est prêt pour sa première photo.

L’exposition

L’objectif du Ricoh 500G, un Rikenon de 40mm, ouvre à F/2.8. Là aussi c’est plutôt standard, et cela positionne ce modèle sur la même ligne que les Olympus 35 RC ou que le Canonet 28, par exemple. On a vu mieux pour ce type d’appareil, mais cela va généralement de paire avec un encombrement un peu plus important, les objectifs dotés d’une meilleure ouverture sont généralement plus larges et nécessitent un corps plus imposant. On peut fermer le diaphragme jusqu’à f/16, et les vitesses vont quant à elle du 1/8ème au 500ème de seconde. Réglez l’exposition à l’aide des bagues situées autour de l’objectif.

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Vous pourrez également compter sur une pose B pour les expositions plus longues. Inutile de vous préciser que pour pareil cas, mieux vaut fixer sur trépied, grâce au pas de vis accessible aux dessous du boîtier. Un déclencheur souple peut d’ailleurs être vissé sur le déclencheur. Mentionnons aussi la présence d’un retardateur, placé en façade, juste à côté de l’objectif. Lorsqu’il est activé, l’obturation a lieu 10s après le déclenchement.
Vous le voyez, l’appareil comprend donc tout ce qu’il faut pour pour les expositions longues.

Le Ricoh 500 G est un appareil à priorité vitesse. C’est à dire qu’il peut fonctionner en mode semi automatique, et choisir seul de l’ouverture de diaphragme appropriée, vis à vis de la vitesse de déclenchement que vous avez sélectionnée et de la mesure de l’exposition effectuée par la cellule. Ce mode nécessite donc une cellule parfaitement fonctionnelle, et alimentée par une pile. Pour l’activer ce mode semi automatique, tournez la bague des ouvertures pour la positionner sur le A vert.

Dès que vous quittez le vert pour choisir une autre valeur, vous prenez complètement la main sur le réglage de l’exposition. Un M signale le passage au mode manuel dans le viseur.
Quelque soit le mode de fonctionnement que vous retenez, vous aurez toujours à régler la vitesse de l’obturateur.

Un beau morceau de Streetart croisé dans Paris. Kodak 100 Tmax.

Un beau morceau de Streetart croisé dans Paris. Kodak 100 Tmax.

Visée et mise au point

Les informations dispensées dans le viseur sont par ailleurs relativement complètes pour un appareil de ce type.
La jauge présente sur la droite vous donne l’ouverture de diaphragme retenue pour l’exposition. Des repères rouge au sommet et au bas de cette barre vous signale les cas de sur-exposition et de sous-exposition.
D’autres repères vous permettent de prendre en compte l’effet de parallaxe pour vos cadrages sur les courtes distances.

Pour faire la mise au point vous devez vous référer au petit carré positionné au centre du viseur. Tournez la bague des distances de façon que les deux images qui se superposent dans cette petite surface coïncident parfaitement. Ça n’est jamais facile sur ces télémétriques des années 60/70, où ce carré central occupe une zone exiguë. Mais sur le Ricoh 500G, cette difficulté semble encore plus prononcée que sur d’autres modèles.

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Si vous êtes relativement confiant dans votre évaluation des distances, il est souvent plus rapide de choisir une valeur directement sur la bague des distances autour de l’objectif. Choisissez si possible une exposition favorisant une grande profondeur de champ pour réduire la marge d’erreur.

Comment rembobiner

Ça y est, vous avez pris la dernière photo de votre pellicule ? Pour extraire celle-ci du boîtier, pressez le tout petit bouton noir qui se trouve sous l’appareil. Sur le dessus, déployez à nouveau la molette de rembobinage et faites la tourner dans le sens indiqué, pour faire rentrer le film dans sa bobine. Le film arrivé en bout de course, vous percevrez un décrochage. Vous pourrez alors ouvrir le dos sereinement pour saisir votre pellicule.

Les images

Le Ricoh 500G sur lequel j’ai mis la main, sans être déglingué, a du vécu. La colle qui fixe la vitre placée devant le viseur, en façade, s’est évaporée et le verre se déplace de gauche à droite.
Les mousses d’étanchéité sont mortes et je craignais de découvrir des problèmes lié à des fuites de lumière en développant ma première pellicule. Bon, ça ne m’a pas dissuadé de faire un essai avec une première bobine Kodak 100 Tmax.
Au final, je m’en tire bien. Il y a simplement un souci d’espacement entre les poses : certaines se touchent presque, sans jamais se chevaucher vraiment. Les photos où j’ai pu trouver une bonne profondeur de champ en fermant le diaphragame sont même de bonne facture.

Enfants assis dans le sable. Ricoh 500G et film Kodak 100 TMax développé avec du D76.

Enfants assis dans le sable. Ricoh 500G et film Kodak 100 TMax développé avec du D76.

Verdict

Sans être le champion incontesté de sa catégorie, le Ricoh 500G possède de sérieux atouts qui suscitent de l’intérêt.

Sa taille réduite, son optique ouvrant à f/2.8 et ses possibilités de fonctionnement manuel en font un appareil très comparable à l’Olympus 35 RC. Ces deux modèles vous donneront pleine satisfaction si vous êtes à la recherche d’un petit télémétrique maniable et disposant d’un mode manuel.

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Sans être un modèle d'anthologie, le Ricoh 500G s'avère être un télémétrique sympathique.

Sans être un modèle d’anthologie, le Ricoh 500G s’avère être un télémétrique sympathique.

Avantages et inconvénients du Ricoh 500G

On aime

  • Modes semi automatique ou manuel
  • Appareil qui peut fonctionne sans pile
  • Faible encombrement
  • Correction de la parallaxe et rappel du mode Auto dans le viseur

On aime moins

  • Ouverture maximale de f/2.8
  • Carré central pour la mise au point peu lisible

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