Le Fisheye 2 correspond à la seconde édition d’un appareil de Lomography qui mise sur son optique ultra grand angle pour produire des images super originales. Voyons quelles sont les spécificités de ce toy camera.
Sommaire
Design
Le Fisheye 2 est un petit toy camera qui, dans sa construction, fait largement appel au plastique. Son objectif ultra grand angle occupe une grande partie de l’espace ou presque en façade. Le petit viseur sphérique, qui se greffe sur le dessus du boîtier via la griffe porte-flash, apporte une touche d’originalité et de sympathie à l’ensemble.
Une des constantes chez Lomography étant de proposer un vaste choix pour ses différents modèles d’appareils photos argentiques, le Fisheye N°2 est décliné dans de multiples coloris et variantes. Couleurs acidulées, pétantes, ou plus sobres… il y en aura pour tous les goûts.
Fonctionnement
Le Fisheye 2 est un toy camera. On charge une pellicule, on avance son film, on déclenche sans se soucier de grand chose.
Attention, le chargement du film est un peu capricieux je trouve. Après avoir placé l’amorce de la pellicule sur la droite, il ne faut pas hésiter à faire pression sur le film pour être sur que celui-ci soit entraîné par la roue crantée. Vérifiez que le levier d’armement permet bien d’avancer le film quand vous l’actionnez.
Si le maniement du Lomo Fisheye 2 reste enfantin, l’appareil n’est pas pour autant complètement dépourvu de réglages.
Sur le dessus de l’appareil se trouve un bouton poussoir qui peut être placé sur trois positions différentes, signalées par des lettres L / N / B.
L, Lock. Il s’agit ici d’un verrou destiné à se prémunir de tout déclenchement involontaire. Utile, et pourtant pas si commun sur les appareils photo produits par Lomography. Des appareils comme le Diana F+ ou le Sprocket Rocket n’en sont pas pourvus par exemple, alors que leur système de déclenchement basé sur un système de levier est peut être plus sujet à de mauvaises manips.
N, Normal. Le mode de déclenchement de base. L’appareil ouvre à F/8 pour un temps de pose de 1/100 s.
B, Bulb. La fameuse pose longue que l’on retrouve sur de nombreux appareils photo. Le diaphragme restera ouvert aussi longtemps que vous maintiendrez le déclencheur enfoncé. C’est bien sûr le réglage à privilégier pour vos poses longues nocturnes en extérieur, par exemple.
L’exposition multiple
Le Fisheye 2 dispose, comme la plupart des appareils produits par Lomography, d’une fonction d’expositions multiples. Chère aux fans de la marque et à tous les amoureux d’expérimentation photo, elle se présente sur ce modèle sous la forme d’un bouton à pousser sur le côté gauche, signalé par MX. Après avoir pris une photo, vous devez normalement avancer le film pour pouvoir déclencher à nouveau.
Si vous poussez ce bouton il n’est pas nécessaire d’avancer le film pour réarmer le déclencheur et vous pouvez donc exposer à nouveau la même pose. Après avoir déclenché pour la seconde fois, le bouton MX reprend sa place initiale. Renouvelez l’opération autant de fois que vous le souhaitez.
Attention quand même à ne pas trop vous emballer non plus… En multipliant les expositions sur une même pose, vos chances d’obtenir un résultat intéressant fondent comme neige au soleil.
Le flash intégré
Le Lomography Fisheye 2 intègre un flash qui s’actionne via un simple interrupteur on/off situé sur le bas de l’appareil. L’utilisation du flash est assez ambivalente… D’un côté, comme l’objectif n’est pas très lumineux (f/8), on est tenté d’y avoir recours souvent : quasi systématiquement en intérieur, et même en extérieur si la lumière naturelle manque un peu. De l’autre, il y a un risque, si vous utilisez le flash cas à bout portant, de cramer complètement votre sujet. Or, les photos les plus sympas faites avec cet appareil sont justement celles qui sont prises à bout portant, quasiment collé à votre sujet, car elles maximisent l’effet fisheye. Pour résumer il faut donc savoir l’apprivoiser.
Le flash est alimenté par une pile LR4 AA de 1,5V donc ultra commune, ce qui s’avère drôlement pratique.
Notons aussi que le viseur, perché sur le dessus de l’appareil, peut être retiré. Vous pouvez lui substituer un flash plus puissant, ou bien avec lequel vous utiliserez des gadgets, à la manière des color gels du Diana F+ par exemple. Bon on parle ici de supprimer le viseur, ce qui revient à dire que vous devrez cadrer à l’aveugle… Ça colle bien avec l’esprit Lomography, remarquez. Je vois déjà les haters de Lomography rire sous cape et troller.
Les images
Les images produites par le Lomography Fisheye sont bien évidemment sujettes à des déformations spectaculaires. Lorsque vous regardez dans le viseur, la sensation de distance est telle qu’elle vous pousse à vous approcher au plus près de vos sujets, sans quoi ils ont l’air de se trouver relégués à des kilomètres de distance. L’effet est particulièrement saisissant sur les sujets très proches et donne de bons résultats sur des portraits plein cadre, avec des photos certes souvent peu flatteuses mais plutôt drôles néanmoins. Il est plus difficile de rendre hommage à un paysage en revanche. Celui-ci risque de se retrouver écrasé en fond d’image et de manquer cruellement de détails.
Les images sont circulaires, coupées dans leurs parties hautes et basses par les bords du film. Il ne s’agit pas réellement d’un vignettage. Toute la surface du film n’est pas exposée en effet, et les angles de l’image sont carrément noirs ou très sombres.
Oubliez bien sûr tout aspect qualitatif des images, toute notion de piqué, de profondeur de champ, de modelé… on parle d’un appareil en plastique conçu pour faire des images rigolotes, pas d’un champion optique capable de restituer avec finesse une puce montée sur le dos d’un chien.
Verdict
Le Fisheye 2 est l’appareil type de Lomography a bien des égards. Toy camera qui revendique son côté tout en plastique, il tourne autour d’un concept clef : ici, la photo argentique ultra grand angle (fish eye). Alors certes, il ne fait que ça et il ne faut pas trop lui en demander, mais il embarque quelques fonctions qui rendent l’expérience amusante et les photos uniques en leur genre.
Avantages et inconvénients du Fisheye 2
On aime
- Un appareil ludique et rigolo
- Quelques options bienvenues
- Une pile classique pour le flash
On aime moins
- Chargement un peu capricieux
- Ne se prête pas à tous les sujets ou situations